Encourager un collaborateur à dépasser son stress

On se sent parfois impuissant devant le stress d'un collaborateur. Comment se positionner pour l'aider à le transformer en moteur ?
À retenir : 3 points clés
Faire identifier un 1er progrès possible
Identifier le problème est une première étape mais elle n'est pas suffisante. Il y a aussi à déterminer un premier "mieux" possible. Une sorte de 1er objectif, atteignable, qui permettra de franchir un 1er cap et d'obtenir une 1ère satisfaction encourageante.       
Challenger la volonté de changement
Un réflexe fréquent : vouloir, à la place de l'autre, le changement, le progrès. C'est à lui de vouloir ou non. D'où la nécessité de s'assurer, avant de rechercher toute solution, qu'il pense le changement possible et qu'il lui voit de réels avantages : "ce 1er progrès te semble-t-il possible ?", "Quel intérêt présente-t-il pour toi ?"       
Souligner les progrès
Une fois lancé dans la dynamique de résolution de problème, le collaborateur va apporter une idée, un premier "petit" changement (parfois différent de celui auquel on s'attendait)… Autant d'indices qui mettent en évidence qu'il sait avancer. Jouer l'effet miroir permet qu'il se voie lui-même plus "armé" qu'il ne le croyait.       
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Sous l'eau !
Achille vous dit qu'il se sent stressé car sa charge de travail n'est plus gérable. Que lui répondez-vous ?
Tu as raison de m'alerter. On va prendre le temps de faire un point sur ta charge de travail puis on cherchera sur quoi agir. OK pour toi ?
Oui, vous entendez le SOS et proposez d'abord  d'analyser la situation.
Je sais, la période est difficile... Mais cela devrait s'arranger dans les mois qui viennent.
Cela ne résout pas le problème actuel.
Pourtant, la charge de travail n'a pas tellement bougé...
Vous minimisez le problème. Achille va devoir se défendre et l'échange sera peu constructif.
Tu as une charge de travail importante mais c'est le cas pour toute l'équipe.
Achille se sentira seul et incompris.
2 / 3   En réunion
Latifa ne prend pas la parole en réunion alors qu'elle a des choses à dire. Elle se dit "timide" et stressée s'il s'agit de s'exprimer en groupe. Que lui dites-vous ?
Mais pourtant, tu as des choses intéressantes à dire...
Le propos est encourageant mais Latifa répondra probablement "oui mais...".
Je voudrais que tu fasses un effort car on attend de toi que tu sois plus présente en groupe.
Latifa risque de paniquer et "faire un effort" ne veut pas dire grand chose.
Tu me dis que tu n'oses pas t'exprimer en réunion. Est-ce un point sur lequel tu souhaiterais travailler ?
Oui, inutile de proposer quoi que ce soit tant que Latifa n'est pas prête => d'abord savoir si c'est un réel problème pour elle et si elle veut le résoudre.
Je pourrais te proposer une formation à la prise de parole en public. Qu'en penses-tu ?
Prématuré et utile seulement si Latifa veut résoudre le problème.
3 / 3   Crainte de ne pas y arriver ?
Gontran a une nouvelle tâche à réaliser; il vous dit "je ne sais pas si je vais y arriver, et le délai est vraiment court". Que lui répondez-vous ?
Je suis sûr(e) que tu seras à la hauteur, j'ai confiance en toi.
Encourageant mais on ne traite pas le problème.
Si c'est une question de délai, on peut en discuter.
Pourquoi pas mais dans un second temps car le délai n'est probablement pas le frein principal. 
Je vais demander à Laurène de t'aider, elle connait bien le sujet.
Mieux vaudrait demander à Gontran ce dont il a besoin.
Qu'est-ce que tu crains de ne pas savoir faire ?
Oui, vous amenez Gontran à prendre de la hauteur, à préciser ses craintes pour les canaliser et, si nécessaire, trouver des solutions.
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